Jetés par centaines dans les rues et dans la nature par certains usagers peu scrupuleux, les masques chirurgicaux commencent à poser de sérieux problèmes de pollution. Depuis le mois de juin, Plaxtil participe au recyclage et à la valorisation des masques chirurgicaux usagés.
Start-up située à Châtellerault, dans le département de la Vienne, Plaxtil a mis au point un procédé permettant de transformer le plastique contenu dans ces dispositifs de protection. Les masques collectés sont tout d’abord placés en quarantaine pendant une période de quatre jours par l’association Audacie, puis on retire la barrette qui ne peut pas être recyclée. Les masques sont ensuite broyés et passent 30 secondes dans un « tunnel ultraviolet » qui permet d’assurer une décontamination complète. Enfin, la matière broyée et décontaminée est mixée avec de la résine pour obtenir une matière dure.
Le plastique ainsi récupéré peut être alors réutilisé dans la fabrication de visières de protection, d’ouvre-portes et tous types d’objets réalisés par moulage. Depuis fin juin, entre 2 000 et 3 000 produits ont ainsi été élaborés à partir du plastique récupéré dans le processus mis au point par l'entreprise française.
À l’heure actuelle, Plaxtil collecte environ 10 millions de masques chaque semaine, en s’appuyant notamment sur les points de collectes présents dans les pharmacies, les cabinets médicaux et certains commerces. Soutenue financièrement par la communauté de l'agglomération du Grand Châtellerault, la jeune société est en train de réfléchir à généraliser son action sur l’ensemble du territoire français.