Masque chirurgical, masque FFP2… quel est le plus efficace ?

Masque chirurgical, masque FFP2… quel est le plus efficace ?

le 20/08/2020

En théorie, le masque FFP serait plus efficace qu’un masque chirurgical. En théorie seulement, comme le soulignent des spécialistes ! Dans la pratique, le masque chirurgical serait en effet tout aussi efficace face au Covid-19, et même plus confortable. Explications.

Depuis plusieurs jours sur Twitter, des enseignants se demandent s’ils ne pourraient pas profiter de masques FFP2 pour passer une rentrée en toute sécurité. Leur argument : le masque FFP2, très courant dans le secteur hospitalier, serait plus efficace qu’un masque chirurgical. Dans les faits, les masques FFP (pour « filtering facepece ») protègent en effet le porteur contre l’inhalation des fines particules en suspension dans l’air, de 0,6 micron, et des gouttelettes, d’une taille plus importante. Son efficacité varie entre 80 % (masque FFP1) et 99 % (masque FFP3).

De son côté, le masque chirurgical offre une protection de 95 à 98 % contre les projections d’une taille de 3 microns. Ce dispositif de protection est donc tout aussi efficace que les masques FFP, à condition que les particules à retenir ne soient pas trop fines. Cela tombe bien, puisque le mode de transmission du Covid-19 est principalement basé sur la projection de gouttelettes, selon les spécialistes. Seul bémol : en milieu intérieur, les gouttelettes peuvent éventuellement s’assécher et devenir encore plus petites… mais d'une autre côté leur charge virale est potentiellement moins importante.

Si le masque FFP est aussi efficace avec des particules et des gouttelettes, il est cependant moins confortable qu’un masque chirurgical. La conséquence ? Beaucoup de personnes qui choisissent de le porter sont tentées de l’enlever régulièrement ou le replacer, ce qui peut réduire grandement son efficacité ou favoriser une contamination si les autres gestes barrières ne sont pas respectés.

En revanche, des recherches ont démontré que l’utilisation de cache-cou ou de bandanas en guise de masque pouvait s’avérer contre-productive. Une récente étude publiée dans Science Advances montre en effet que ces accessoires ne permettent pas de bloquer les micro-gouttelettes de manière fiable, mais aussi que leurs tissus semblent briser les particules en particules encore plus fines, favorisant ainsi leur suspension dans l’air et leur propagation dans le temps. Quant aux masques FFP2 dotés d’une valve, ils ne sont tout simplement pas préconisés, car ils peuvent rejeter des particules contaminées lorsque le porteur est infecté par le Covid-19.