En cette période de pandémie mondiale, les masques de protection sont des dispositifs désormais indispensables, voire obligatoires dans certains contextes. Quelles sont les spécificités du masque chirurgical ? Comment peut-il vous aider à limiter les risques de contamination ? Voici tout ce qu’il faut savoir à propos des masques chirurgicaux !
Le masque chirurgical pour se protéger du COVID-19
Comme l’ont démontré de nombreuses observations, le port du masque permet de limiter la propagation des virus et notamment le coronavirus. En se basant sur un modèle mathématique, une équipe de chercheurs de l’université de Cambridge a par exemple observé que le port du masque pourrait contribuer à la réduction de reproduction du virus, c’est-à-dire au nombre moyen d’individus contaminés par une personne porteuse.
En effet, le COVID-19 se transmet avec la projection de gouttelettes de salive (les fameux « postillons »), mais aussi avec les éternuements et les crachats. D’où l’intérêt de porter un masque pour limiter la dispersion des gouttelettes projetées par les personnes infectées. Chez le sujet sain, le port du masque de protection permet également de réduire à la fois la taille et le nombre de particules virales potentiellement inhalées s’il se trouve à proximité d’un malade.
Pour endiguer totalement l’épidémie, il faudrait que le taux de reproduction du virus soit inférieur à 1. Mais pour parvenir à ce résultat, il est indispensable que le port du masque soit généralisé à une vaste majorité de la population et non pas seulement aux sujets infectés, comme l’ont préconisé de nombreux scientifiques et virologues. En effet, une personne contaminée par le coronavirus est contagieuse deux jours avant de déclarer des symptômes. Et certains individus ne présentent jamais de symptômes, mais sont pourtant tout aussi contagieux !
Masque chirurgical : usage, types et spécificités
Vous connaissez sans doute le masque chirurgical ou masque « canard », en référence à la forme que ce masque adopte lorsqu’il est positionné devant la bouche et le nez. Il permet de contenir les agents infectieux du porteur en cas d’éternuement ou de projection de salive. Il permet aussi au porteur sain d’être mieux protégé de ces projections et de lui éviter de toucher sa bouche ou son nez avec ses mains potentiellement contaminées. Rappelons que ce sont les voies d’entrée privilégiées du coronavirus.
Il existe plusieurs types de masques chirurgicaux, dont l’efficacité varie un peu en fonction de leur niveau de filtration : les masques de type I filtrent ainsi 95 % des bactéries tandis que les masques de type II filtrent plus de 98 % des bactéries. Lorsqu’un masque est pourvu de la mention R, cela signifie tout simplement qu’il est doté d’une meilleure résistance et d’une meilleure étanchéité. Pour le dire plus simplement, les masques de type IIR sont les plus efficaces de leur catégorie.
Quelle que soit sa catégorie, le masque chirurgical est un accessoire à usage unique, pour une durée d’utilisation comprise entre 3 et 4 heures ! En d’autres termes, si vous le portez trop longtemps ou que vous le réutilisez à plusieurs reprises durant une même journée, vous ne serez alors plus en mesure de vous protéger efficacement. Pire, vous pourriez potentiellement vous contaminer à force de la manipuler !
Une fois utilisé, le masque chirurgical doit être jeté. Mais pas n’importe où ! Pour des raisons évidentes d’hygiène, mais aussi d’écologie, les masques chirurgicaux usagés doivent être jetés dans une poubelle bien fermée, et non pas dans la rue. Rappelons que ce geste peut être sanctionné d’une amende de 135 euros, comme l’a mentionné le 7 juin 2020, Brune Poirson, Secrétaire d’État à la transition écologique.